Le Mariage de Figaro/la folle journée
« Le Mariage de Figaro porte la hardiesse
jusqu'au défi et l'ampleur de l'ambition jusqu'à la volonté de rassembler en
une seule pièce à peu près tous les ordres d'intérêt que le théâtre de cette
époque pouvait offrir. La pièce est une des plus longues et des plus complexes
qui existent au théâtre. Elle exige une mise en scène à la fois fastueuse et
amusante ce qui est en général contradictoire. Elle marque la réintroduction de
la gaieté à la Comédie-Française, après Le Barbier de
Séville. Mais plus ambitieuse que Le Barbier et tout en en
conservant les hardiesses, elle y ajoute les prestiges de l'opéra-comique, dont
elle emprunte la musique et qu'elle enrichit grâce à la variété des décors et
des costumes et à l'abondance de la figuration, sans oublier - par le
personnage de Marceline - un petit frisson de drame visiblement, Beaumarchais a
voulu tout y mettre, c'est une sorte de somme du théâtre de son temps. »
J. SCHERER, La
Dramaturgie de Beaumarchais.
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